Immobilier et cryptomonnaies : un mariage d’avenir ?

La popularité des cryptomonnaies est au beau fixe. Le Bitcoin, véritable porte-étendard des devises virtuelles, fait régulièrement les gros titres de la presse généraliste comme financière. Et de nombreuses industries capitalisent sur cette tendance. C’est le cas entre autres de l’immobilier, qui commence à adopter les transactions en monnaie virtuelle. Pourquoi un tel développement ? ILV Édition vous propose son petit tour d’horizon pour mieux saisir les enjeux et intérêts d’une pratique encore embryonnaire mais promise à un bel avenir.

Les transactions immobilières en cryptomonnaie : déjà une réalité

En la matière, les États-Unis jouent le rôle de précurseurs. C’est sur le sol américain qu’ont été effectuées les premières transactions immobilières en Bitcoins, et 2017 confirme la tendance, avec pas moins de 75 transactions enregistrées, notamment en Floride, état pionnier du marché. Nombreuses sont les agences opérant à Miami à dorénavant accepter les monnaies virtuelles.

Le reste du monde suit la tendance, et des propriétés ont ainsi été achetées en Bitcoins au Japon, en Australie, en Indonésie… Et un projet immobilier à Dubaï a fait tout particulièrement parler de lui, avec plus d’une centaine d’appartements de luxe uniquement payables en cryptomonnaie.

De véritables bénéfices

Il ne faut pas voir dans ce développement international un effet de mode : les transactions en monnaie virtuelle proposent des avantages réels. Les possesseurs de Bitcoins y trouvent l’opportunité d’investir leur pécule dans un bien solide.

Mais l’atout numéro un des cryptomonnaies dans le monde de l’immobilier reste avant tout financier. En permettant aux investisseurs de couper à certaines formalités administratives et de se passer de tiers tels que banques et agents fiduciaires, les transactions menées en monnaie virtuelle permettent des économies souvent considérables.

Les promoteurs immobiliers y trouvent aussi leur compte. L’utilisation des cryptomonnaies facilitent les transferts de large sommes, tant au niveau des frais que de la vitesse d’exécution.

Si les devises virtuelles ne sont pas sans défauts, avec des cours parfois très volatils, il semble bien que les avantages considérables qu’elles offrent les promettent à un bel avenir.

De nombreuses alternatives au Bitcoin

Et si le Bitcoin (BTC) reste la plus célèbre des monnaies virtuelles, elle n’est pas la seule suffisamment crédible pour être utilisée dans des transactions immobilières.
Le Bitcoin compte ainsi deux « monnaies-sœurs », nées de la même blockchain, cette technologie garantissant des transactions impossibles à falsifier qui se trouve à l’origine même des cryptomonnaies.

L’une d’elles, le Bitcoin Cash (BCH), connaît un développement impressionnant. Née en 2017 d’une hard fork du Bitcoin, elle est vite grimpée à la 3e place du marché des monnaies virtuelles. Acheter des Bitcoins Cash présente des avantages : les transactions sont plus rapides encore qu’avec les Bitcoins classiques, pour des coûts moins élevés, grâce notamment à sa taille de bloc élevée à 8 MO, soit huit fois la taille du bloc du BTC.

D’autres monnaies virtuelles se bâtissent une identité de solution pour entreprises pour assurer leur développement. C’est notamment le cas des très populaires Ethereum (ETH) et Ripple (XRP).

Une pratique appelée à se développer en France

Sur le marché français, aucune transaction immobilière en monnaie virtuelle n’a encore été enregistrée. Mais la situation va changer : des agences immobilières acceptent d’ores et déjà les cryptomonnaies.

Et l’administration fiscale suit les choses de près. Si vous songez à investir dans l’immobilier avec une monnaie virtuelle, sachez que toute plus-value est imposée. Ces gains sont soumis à l’Impôt sur le Revenu ainsi qu’à la Contribution Sociale Généralisée (CSG), qui s’élève à 17,2%. En attendant une législation propre ?